Le guide ultime du webmarketing, un livre de Michael Miller
Près de 700 pages, 12 parties, 44 chapitres : voici le guide ultime du webmarketing !
Le titre annonce la couleur mais, comme cela ne suffisait visiblement pas, la promesse du livre est annoncée en ces termes :
Absolument tout sur le marketing web, mobile et social
Et écrit juste en-dessous on peut lire : « la bible de référence écrite par un expert ».
En voilà qui n’ont pas peur de la sur-promesse !
Qui est Michael Miller, l’expert derrière « le guide ultime du webmarketing » ?
Je ne vais pas vous mentir : je n’ai jamais lu de livre de Michael Miller auparavant. Il en a pourtant écrit plusieurs sur le référencement naturel et l’analyse des statistiques de fréquentation des sites web. Et il en a vendu plus d’un million d’exemplaires. Si, si, c’est marqué sur la quatrième de couverture 😉
Mon avis sur le livre « le guide ultime du webmarketing »
Un contenu de grande qualité, très bien structuré, complet – et même très complet -, clair et agréable à consulter. Ce livre est une perle. Mais attention, il ne s’adresse pas à tout le monde. C’est d’ailleurs expliqué clairement dans l’introduction :
Je pars du principe que vous avez quelques connaissances en marketing. […] Si des termes comme « études démographiques » ne vous disent rien, vous risquez de vous sentir quelque peu perdu par endroits. Par ailleurs, si vous travaillez dans une société du CAC 40 dans un service de marketing qui compte des dizaines de collaborateurs, vous risquez de trouver mes propos plutôt basiques. […] Cela dit, j’écrit pour un lecteur qui a peu d’expérience en webmarketing.
En réalité, le contenu du livre n’est pas si « basique » que l’auteur veut bien le dire. Il va même bien plus loin qu’un grand nombre de contenus prétendument avancés que l’on peut trouver en ligne ou en livre.
Par exemple, dans le chapitre consacré aux médias sociaux, on peut trouver en page 26 l’encart suivant :
Friendster est un parfait exemple d’entreprise victime de son succès ; sa croissance exponentielle a entraîné des problèmes techniques qui ont fait fuir les usagers au profit de sites concurrents comme MySpace.
Ça n’a l’air de rien comme ça mais ce genre de conseils est bien plus important que le 458ème texte qui va vous expliquer qu’il faut améliorer le temps de chargement de votre site en utilisant un plugin de cache 😉 Parce que le succès ou l’échec d’une entreprise, cela reste d’abord et avant tout une question de stratégie marketing.
Bien sûr, tout n’est pas parfait dans ce livre. Ainsi, dans le chapitre consacré au référencement naturel, il n’est pas dit clairement qu’il n’est absolument pas pertinent de consacrer du temps à la balise meta keywords. On peut même y lire ces deux phrases qui semblent sorties tout droit d’un vieux grimoire du net :
La balise <META> avec l’attribut KEYWORDS joue aussi un rôle important. Elle sert à spécifier une liste de mots clés associés à la page, à l’attention des robots d’indexation.
Il est pourtant écrit, quelques lignes plus haut :
Yahoo! tient compte de <META> KEYWORDS mais Google ne le fait plus.
Le guide ultime du webmarketing ferait mieux de vous conseiller de tourner la page.
Néanmoins et dans l’ensemble cet ouvrage est, comme je le disais, de grande qualité. La bible de référence ? Je ne suis pas loin de le penser. Il faut bien reconnaître que « le guide ultime du webmarketing » porte bien son nom. Mais comme pour la bible, il faut avoir du temps à y consacrer. Beaucoup de temps. Ce n’est certainement pas une lecture d’un soir, contrairement à d’autres livres sur le webmarketing. C’est bien là son plus gros « défaut ».