Il fait chaud, il fait beau, le Français se repose à la plage après une année difficile. Oui mais voilà : tout le monde ne va pas pouvoir prendre du bon temps, et pour certains ce sera à cause d’un SEO mal mené, qui est à l’origine d’une pénalité que Google leur a infligée.
Une pénalité de Google, pourquoi ?
J’ai envie de vous parler aujourd’hui d’un site dont les positions se sont soudainement écroulées il y a quelques mois de cela.
Il s’agit d’un site dont le SEO avait été pris en charge par une agence. Plus exactement, c’est du « SEO à l’ancienne » qui avait été réalisé, c’est-à-dire un peu bourrin et surtout pas mal black hat.
Sur ce dernier point, pour être honnête, il est évident que ce qui n’était que gris voire gris clair il y a quelques années est aujourd’hui aussi lumineux qu’un trou noir. Sauf qu’en la matière, et plus encore lorsque son client n’a strictement aucune connaissance en matière de web ou de SEO, ce qui est le cas du propriétaire du site dont je parle ici, il est du devoir de toute agence SEO et de tout consultant en référencement un minimum sérieux et compétent de travailler en partenariat avec son client, avec une vision à moyen et long terme.
Plus particulièrement, si un travail qui va à l’encontre des guidelines Google est recommandé, le client doit être alerté afin qu’il puisse avoir conscience des risques encourus, a minima qu’il sache qu’il existe un risque de pénalité Google, avec la chute de classement que cela peut impliquer.
En l’occurrence, il était évident qu’un résultat important allait être obtenu avec un travail SEO minimal. Souvenez-vous, cette bonne vieille époque – que personnellement je ne regrette pas du tout, bien au contraire – où il suffisait grosso modo de bourriner du backlink pour monter en flèche dans les SERP, avec un peu de content spinning pour saupoudrer le tout.
Je ne connais pas le prix de la prestation SEO menée à l’époque pour ce site, mais il faut préciser qu’un rapide examen permet de constater qu’aucun travail n’avait été réalisé depuis plusieurs années. Le client continuait cependant de payer tous les mois. Il était d’ailleurs content de le faire car il était dans les premières positions sur le nom de son site.
Oui oui, j’ai bien dit : « sur le nom de son site ».
Autrement dit, le niveau zéro du référencement.
Car outre la « qualité » du travail mené, je me suis aperçu qu’il n’y avait eu aucune recherche de mots-clés à cibler, et par conséquent aucun suivi de position. Rien de rien. Juste deux expressions ciblées, et du backlink balancé à la tonne avec une ancre exacte. C’était il y a des années. Depuis, rien. Juste un chèque encaissé tous les mois.
« Google m’a tuer » : comment s’en sortir ?
Et ce qui devait arriva : le site en question a pris une grande claque. Les pénalités Google de la ménagerie – Panda, Penguin, et leur ribambelle de bébés – sont passées par là.
Résultat : le site n’apparaît plus qu’en bas de la troisième page sur son propre nom.
Les symptômes sont évidents, mais que se passe-t-il lorsque la victime de la pénalité en question décide de contacter l’agence qui s’est occupée de son SEO ?
La réponse qui lui a été donnée est très claire, en substance cela peut se résumer ainsi :
Ne vous en faites pas Monsieur, ces évolutions sont bien normales, ça bouge sans cesse, attendez je regarde votre site… Hum, oui, la raison est évidente… Vous n’êtes pas actif sur les réseaux sociaux. Or Google prend en compte l’activité sur les réseaux sociaux blablabla.
Et hop. Emballé, c’est pesé. De l’aveu même de la victime, il s’agissait du huitième ou neuvième interlocuteur différent côté référencement au sein de cette agence, en l’espace de cinq ou six ans – ce qui n’est pas forcément très bon signe. Mais lorsque l’on se situe à un tel niveau de nullité dans un domaine, que ce soit en matière de SEO ou de quoi que ce soit d’autre, on se doute bien que le problème est plus profond.
L’argument des réseaux sociaux est devenu la tarte à la crème de nombreux prestataires SEO – pas les meilleurs, évidemment -, juste à côté du temps de chargement du site. Ben oui, c’est bien connu, pour sortir d’une pénalité Google il faut être actif sur Facebook, Twitter et Google Plus, tout en allégeant le poids de ses pages.
Là où cela deviendrait presque comique, c’est lorsque deux mises à jour sont déployées coup sur coup par Google qui met ainsi d’autres pénalités en place et que le site remonte alors du fond de la page 3 au fond de la page 2. Si l’on ajoute à cela que le client surveille tous les jours son classement sur Google en se connectant à son navigateur Chrome, avec l’effet historique jouant notamment à plein, il est tout heureux de se voir au final remonté à une place honorable.
La conclusion suit alors naturellement dans son esprit :
Mon agence m’a bien conseillé et elle a fait du bon travail. Il ne s’agit pas d’une pénalité de Google. Si je suis encore plus actif sur les réseaux sociaux que je ne le suis actuellement, je vais retrouver les premières places dans Google.
Malheureusement, ce n’est évidemment pas le cas. On ne sort pas d’une pénalité infligée par Google en postant des messages sur Facebook ou en retweetant ceux du voisin, quand bien même celui-ci serait un blogueur super influent. On n’en sort pas non plus en améliorant au maximum sa vitesse de chargement. Ce serait un peu comme penser que changer une roue va désencrasser le moteur de sa voiture.
On parvient à sortir d’une pénalité de Google lorsque l’on a identifié les causes de la pénalité, puis que l’on a résolu le problème.
Or les causes de pénalité sont nombreuses : des backlinks « toxiques », des ancres peu diversifiées, un rythme d’acquisition de backlinks très irrégulier avec notamment un afflux massif sur une période très courte (les liens sitewide sont souvent incriminés), des sur-optimisations diverses, … Cela peut donc être long de les identifier mais, surtout, corriger le problème peut demander beaucoup, beaucoup de temps et d’énergie.
S’en sortir n’est jamais simple et rapide, mais si l’on ne travaille pas avec méthode ou que l’on préfère se voiler la face, ce n’est même pas la peine d’essayer : autant créer un nouveau site et repartir de zéro, avec un site qui ne sera pas pénalisé. Si l’on est prêt à face à une telle catastrophe en terme de référencement, un audit SEO est vivement conseillé.