Jeux interactifs en ligne et VirtualTAG

Les jeux interactifs en ligne

Le schéma suivant illustre le processus de mémorisation du spectateur.

(Source : De Moffaerts Eric, Réalisations télévisuelles, syllabus du cours de première licence, 1995, Bruxelles, IHECS)

Comme on le voit, la combinaison de plusieurs sens dans le processus de communication accroît la rétention de manière considérable.

Certains annonceurs ont développé des bannières qui contiennent des jeux interactifs en ligne. Le niveau de concentration élevé de l’utilisateur augmente la mémorisation de façon significative.

Le succès des jeux interactifs en ligne dans le cadre d’une campagne publicitaire

Hewlett Packard est le premier annonceur à avoir franchi le pas, en proposant une bannière intégrant le fameux et désormais mythique jeu « Pong » (Pong, né dans les années 70, est tout simplement l’ancêtre des jeux interactifs en ligne ou hors ligne tels que nous les connaissons aujourd’hui).

Son succès est considérable :

Certains utilisateurs passent plusieurs heures à jouer au jeu proposé, ce qui accroît le temps d’exposition à la marque et en améliore l’impact. Ce type d’effort publicitaire est très bien accueilli par les utilisateurs.

(Source : Jupiter Communications, 1997).

Il nous semble que certaines améliorations pourraient être apportées à ce type de bannières publicitaires, comme par exemple l’introduction d’un tableau de scores qui pourrait inciter l’internaute à rejouer à de tels jeux interactifs en ligne qui lui proposent de se mesurer à d’autres joueurs.

Le Virtual Tag

La société First Tag a développé le premier type de bannière totalement interactive, le VirtualTAG.

Cette technologie, sur base de Java, permet de construire des bannières de type transactionnel. La bannière se transforme en un mini-site, incorporé à la page de l’éditeur, qui permet à l’internaute de voyager dans le contenu proposé par un annonceur sans devoir quitter le site d’hébergement.

Ce ne sont pas à proprement parler des jeux interactifs en ligne puisque leur finalité n’est pas

D’un point de vue technique, le VirtualTAG est constitué de deux fichiers :

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• Le premier, l’accroche, n’excède pas les 10 ou 12 Ko, ceci afin de respecter le standard imposé par des éditeurs tels que Yahoo ! ou Altavista.
• Le second, appelé « second load », est plus volumineux, puisqu’il peut peser jusqu’à 100 Ko.

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Dans un soucis de ne pas encombrer inutilement la bande passante, ce second fichier n’est transféré qu’à partir du moment où l’internaute manifeste de l’intérêt en interagissant avec la bannière au moyen de sa souris.

Le contenu de ce second fichier peut être très varié : animation, formulaire, photo du produit, jeux interactifs en ligne…

Ce fichier est découpé en plusieurs couches qui servent d’indicateur à la mesure de la profondeur de l’interaction entre l’utilisateur et la bannière. Le VirtualTAG reste en liaison constante avec son serveur d’origine : il renvoie ainsi en temps réel les informations concernant le nombre total d’interactions, le nom du site sur lequel l’interaction a eu lieu, la durée de l’interaction, et ce pour chacune des couches dont est constituée la bannière.

Il s’agit donc bien davantage d’un mini-site que d’une bannière.

Ce procédé offre un double avantage :

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• D’une part, il permet à l’internaute d’approfondir la bannière, de façon à vérifier si le contenu de l’accroche correspond effectivement à ses centres d’intérêt.
• D’autre part, la bannière est entièrement transactionnelle : elle permet de consulter une certaine quantité d’informations concernant le produit et même, pourquoi pas, de l’acheter directement.

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Fonctionnement d’une bannière publicitaire interactive VirtualTAG

Voici le storyboard d’un VirtualTAG destiné à vendre des timbres dans le but de protéger les espèces en voie de disparition.

Lorsque la souris de l’utilisateur atteint la surface de la bannière, celle-ci se met en action.

Le dauphin disparaît pour laisser place à un timbre.

Lorsque l’utilisateur clique dans la surface, un texte apparaît.

En sélectionnant browse (« parcourir »), les noms d’espèces en voie de disparition défilent dans le cadre.

En choisissant buy, les timbres apparaissent dans le cadre.

Chaque passage sur un timbre révèle son prix.

L’utilisateur peut maintenant entrer un code pin pour compléter la transaction. S’il n’en possède pas, une fenêtre suivante permet de compléter la transaction.

Comme on peut le voir, les VirtualTAG sont nettement plus dynamiques que les bannières classiques, et accrochent de ce fait plus facilement le prospect. De plus, ils sont autonomes, en ce sens qu’ils ne redirigent pas l’utilisateur vers une annonce-cible. Cette caractéristique intéresse tout particulièrement les sites d’hébergement car, en général, lorqu’une bannière est insérée à leur site, celle-ci est susceptible d’en détourner le trafic. Troisième avantage déterminant et non des moindres : le VirtualTAG n’oblige pas l’annonceur à investir dans la création d’un site ou d’une annonce-cible.

L’inconvénient majeur de ce type d’annonce est lié à son format. En effet, l’interpréteur Java n’est pas intégré dans les logiciels de navigation les plus anciens. Mais cet inconvénient nous semble avoir bien peu de poids à l’heure où la version 5 de l’Internet Explorer de Microsoft, à elle seule, est utilisée par plus de 70% des internautes (sans compter, naturellement, les dernières versions du Navigator de Netscape, qui supportent elles-aussi le langage Java).

Au final, aussi bien les jeux interactifs en ligne que les bannières publicitaires VirtualTAG sont de nouvelles formes de publicités sur internet particulièrement prometteuses.

[Depuis la rédaction de ces quelques lignes, j’ai été amené à plusieurs reprises à constater la redoutable efficacité des jeux interactifs en ligne notamment au sein de l’agence NextIdea]